Coffee Shop Map

Decouvrez notre toute nouvelle carte des Coffees Shop hollandais

Hanfparade 2015

Hanfparade 2015, Le 08 aout Juin 2015 Berlin

Ministry Of Cannabis Seeds

Les meilleurs graines féminisées et autoflorasion.

Cannabis Infos Articles

Decouvrez nos articles exclusifs sur l'actualité cannabique mondiale

Evenements Cannabiques 2015

Calendrier des evenements cannabiques Européen 2015

Genetiques

Les Differentes genetiques de cannabis ainsi que divers liens

mercredi 31 octobre 2012

IACM-Bulletin du 31 Octobre 2012

Le 16 octobre, les partisans de l’usage médical du cannabis ont demandé à la cour d’appel fédérale de faire ce que le Congrès et les Présidents des Etats-Unis ont refusé de faire depuis des dizaines d’années, à savoir revoir la législation du cannabis. L’association Americans for Safe Access a indiqué qu’il n’y avait aucune raison pour que la Drug Enforcement Administration (DEA) gère le cannabis de la même manière que l’héroïne.
Joseph Elford, l’avocat de l’association Americans for Safe Access a indiqué que la DEA avait choisi d’ignorer les preuves flagrantes des bienfaits du cannabis, en 2011, quand cette administration s’est opposée à l’assouplissement de la législation. La loi fédérale exige que la DEA prenne en compte ces données. Le gouvernement fédéral classe les drogues dans cinq catégories. Le contrôle le plus strict est au niveau I, qui comprend l’héroïne et le cannabis. La cocaïne est classée au niveau II et les médicaments prescrits par ordonnance sont dans les autres catégories où le contrôle est de moins en moins strict. Les critères du classement sont : le potentiel d’abus, la valeur médical et le risque de dépendance. L’association désire forcer la DEA en cour d’appel fédérale à tenir une audience sur la classification du cannabis. L’association estime que le cannabis devrait soit faire partie du niveau III ou un niveau inférieur.
Reuters du16 octobre 2012

Une étude clinique a été menée par la compagnie pharmaceutique GW Pharmaceuticals sur 12 personnes. Il a été prescrit à ces patients une dose simple de Sativex (4 vaporisations, soit 10.8 mg THC et 10 mg CBD) pendant une période de jeûne. 4 jours plus tard, il leur a été prescrit le même dosage au cours d’un repas.
Il a été établi que les concentrations sanguines de THC et de CBD sont maximales quand le Sativex est pris avec un repas, mais que toutefois, cette différence reste minime. Les sujets ont présenté des variations importantes des concentrations, principalement pour le THC. En état de jeûne, les concentrations maximales dans le plasma ont varié de 0.97 à 9.34 ng/ml. Suite à la prise d’un repas, elles ont atteint 2.81 à 14.91ng/ml. Sept des personnes ont présenté des concentrations en THC plus fortes quand les prises de Sativex et d’un repas étaient simultanées, alors que cinq des sujets ont présenté des concentrations de THC plus fortes quand la prise a été effectuée en période de jeûne. Pour tous les participants, il semblerait que la nourriture retarde le pic de concentration de 2 heures à 2 heures et demie, ce qui pourrait retarder le moment de l’effet maximum.

Stott CG, White L, Wright S, Wilbraham D, Guy GW. A phase I study to assess the effect of food on the single dose bioavailability of the THC/CBD oromucosal spray. EUR J Clin Pharmacol. 4 octobre 2012. [in press]

Science/Homme: dans une étude observationnelle, 4 patients sur 10 atteints de sclérose en plaques présentent une amélioration de leur condition grâce au Sativex
Une étude observationnelle a été réalisée en Allemagne, sur 300 patients à qui il a été administré du Sativex. La spasticité modérée à sévère a été réduite de 20% et plus sur 4 des 10 patients qui ne répondaient pas à la thérapie habituelle. Après trois mois, l’amélioration observée était de 30% ou plus. Ces résultats ont été présentés lors d’un congrès qui s’est tenu le 11 octobre à Lyon, France.
Press release by GW Pharmaceuticals of 12 October 2012

Science/Homme: le CBD inhibe les effets du THC sur le psychisme et les capacités cognitives
Lors d’une étude menée sur 48 sujets sains, à qui il a été administré 600 mg de CBD oralement, 210 minutes avant une infusion de 1,5 mg de THC, l’effet psychique a été moindre, la mémoire et les facultés cognitives meilleures que pour les participants à qui l’on a administré un placébo avant le THC.
The Biomedical Research Centre, Institute of Psychiatry, King's College London, UK.
Englund A, et al. J Psychopharmacol. 5 octobre 2012. [in press]

Hollande: la récente législation relative aux coffee-shops pourrait changer
Suite à l’élection parlementaire du 12 septembre 2012, la loi sur les coffee-shops vendant du cannabis pourrait changer. Les politiciens préparent une proposition pour en finir avec les divisions qu’a entrainé l’introduction des « wietpas », une carte de membre pour ces lieux de vente du cannabis. Il semblerait que l’application de la loi prévue pour janvier 2013, dans tout le pays, ne se fera pas. Le compromis mettrait fin à l’obligation des gérants de coffee-shops d’enregistrer leurs clients, et permettrait d’acheter des drogues douces dans tout le pays. Seuls les étrangers seraient tenus à l’écart de ce commerce. Les partis Labour et VVD sont actuellement en pour parlers quant à la formation du nouveau gouvernement.
DutchNews.nl du 18 octobre 2012

France: le ministre de l’Éducation réclame une discussion sur la légalisation du cannabis
Vincent Peillon, ministre de l’Éducation a indiqué lors d’une interview à la radio, qu’il était favorable à la légalisation du cannabis, et qu’il désirerait qu’une discussion soit instaurée. Il a ajouté que les résultats d’une politique répressive aux fins de lutte contre le trafic montrent que la répression n’est pas efficace. Le parti d’opposition a violemment réagi et a demandé une clarification de la part du Président François Hollande.
Le 15 octobre, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a indiqué que la France n’avait pas l’intention de légaliser le cannabis.
UPI of 15 October 2012

Etats-Unis: la ville d’Oakland engage des poursuites contre le gouvernement fédéral qui a fait fermer les dispensaires de cannabis
La ville d’Oakland intente une action contre le gouvernement fédéral afin d’empêcher le Department of Justice de saisir les biens loués au plus grand dispensaire de cannabis médicinal du pays. « Ce procès concerne les droits légitimes des patients, » a indiqué l’avocate Barbara Parker, le 10 octobre, lors du dépôt de l’action.
New York Times of 11 October 2012.

Science/Animal: un inhibiteur de la synthèse d’un endocannabinoïde prometteur pour la lutte contre l’obésité
Un inhibiteur de la synthèse de l’endocannabinoïde 2-AG, appelé O-7460, a réduit les niveaux de 2-AG, et le poids des souris.
Endocannabinoid Research Group, C.N.R., Pozzuoli, Italy.
Bisogno T, et al. Br J Pharmacol. 2012 Oct 16. [in press]

Science/Animal: action synergétique du THC et de la morphine pour réduire la douleur
Une recherche menée sur des rats a montré que l’administration alternative d’un opioïde (morphine) et du cannabinoïde (THC) pourrait produire un effet analgésique plus durable et plus puissant que chacun des composants pris individuellement.
Department of Psychology, Washington State University Vancouver, USA.
Wilson-Poe AR, et al. Pharmacol Biochem Behav. 10 octobre 2012. [in press]

Science/Homme: Régularité à la thérapie des consommateurs du cannabis chez des patients positifs au HIV
Une étude menée sur 180 patients positifs au HIV, à qui il a été administré une thérapie antirétrovirale, a montré que ceux qui consommaient du cannabis étaient moins favorables à la thérapie, et ont ressenti des effets secondaires plus nombreux que ceux qui ne consommaient qu’occasionnellement ou pas du tout du cannabis.
National Center for PTSD, VA Palo Alto Health Care System, California, USA.
Bonn-Miller MO, et al. J Behav Med. 2012 Oct 7. [in press]

Science/Animal: le THC ne fait pas augmenter les effets de l’héroïne sur les singes
Lors d’une expérience réalisée sur des singes rhésus, l’auto-administration d’héroïne n’a pas augmenté quand l’héroïne est couplée avec du THC. Les auteurs ont conclu que ces résultats indiquent que le THC n’augmente pas de manière significative les effets de l’héroïne, ce qui amène à penser que l’activation simultanée des récepteurs par des agonistes opioïde et cannabinoïde (par exemple pour traiter la douleur) pourrait ne pas faire augmenter, voire même faire diminuer, le potentiel d’abus de chacune de ces substances. »
Departments of Pharmacology and Psychiatry, The University of Texas, San Antonio, USA.
Li JX, et al. Behav Pharmacol. 5 octobre 2012. [in press]

Science/Homme: la consommation de cannabis ne fait pas augmenter le risque de suicide
Une étude incluant 976 étudiants a montré qu’une forte consommation de cannabis n’est pas liée à un risque accru de suicide dans les deux années qui ont suivi, mais à un risque accru de dépression. Les participants ont été contactés en 2000/2001 et en 2002/2003.
Department of Community Health and Epidemiology, Dalhousie University, Halifax, Canada.
Rasic D, et al. Drug Alcohol Depend. 4 oct 2012. [in press]

Il y a un an
Il y a deux ans

Read More

Le Colorado va se prononcer sur la légalisation du cannabis


C'est l'un des thèmes les plus controversés de la campagne: la consommation de marijuana doit-elle être légalisée? La question va bien au-delà de l'usage médical. Si la réforme est acceptée, le Colorado se retrouverait à contre-courant de la répression accrue au niveau fédéral.



Read More

Wanted. “El Chapo”, magnat de la drogue

Son vrai nom est Joaquin Guzman Loera. Ce Mexicain est le narcotrafiquant le plus puissant au monde. Milliardaire, il gère ses affaires comme un P-DG de multinationale mais, objet d’une traque internationale, il est condamné à vivre caché. Il a inventé d’ingénieux moyens de livraison, instauré son pouvoir sur les « milieux » de plusieurs pays, échappé à moult tentatives d’assassinat. Il corrompt généreusement les autorités et regorge d’idées pour blanchir sa fortune colossale…

Banlieue de Los Angeles, un après-midi d’août dernier : Emma Coronel, ex-reine de beauté, accouche de deux filles. Riches petites jumelles, futures héritières d’une fortune estimée à 1 milliard de dollars par Forbes. Leur mère est en effet l’épouse d’un célèbre homme d’affaires, patron d’une multinationale terriblement prospère. Mais ce jour-là l’heureux papa, Joaquin Guzman, est absent. Son nom n’apparaît pas non plus sur le certificat de naissance. Car M. Guzman est le P-DG du cartel mexicain Sinaloa, un business qui effectue chaque année la moitié des importations illégales de stupéfiants du Mexique aux Etats-Unis. Pour le département du Trésor des Etats-Unis, Guzman est le plus puissant trafiquant de drogue de la planète. Sans doute le criminel le plus recherché depuis Ben Laden. Mais sa femme est une citoyenne américaine au casier judiciaire vierge.

Surnommé « El Chapo » (« Le grassouillet »), Guzman a 55 ans, autant dire 150 ans sur l’échelle du temps des « narcos ». Au Mexique, le personnage est quasi mythique et considéré comme invulnérable. A son âge, Pablo Escobar était déjà mort depuis dix ans. Et, au faîte de sa carrière, le chef colombien du cartel de Medellin ne vendait pas autant de cocaïne qu’El Chapo aujourd’hui. Un succès facile à comprendre : le plus gros fournisseur mondial de stupéfiants et le plus gros consommateur sont voisins. « Pauvre Mexique, déclarait l’ancien président Porfirio Diaz, si loin de Dieu et si proche des Etats-Unis… »

Le cartel de Sinaloa trouve de la cocaïne en Colombie ou au Pérou à 2 000 dollars environ le kilo. Quand elle arrive au Mexique, elle s’échange déjà à 10 000 dollars. La frontière avec les Etats-Unis franchie, elle dépasse parfois les 30 000 dollars. Ce même kilo, revendu au détail en grammes, atteint jusqu’à 100 000 dollars. Deux fois le prix de l’or. Ça, c’est pour la cocaïne. Mais Sinaloa produit et exporte aussi de la marijuana, de l’héroïne et de la méthamphétamine, avec des ramifications dans une douzaine de pays. C’est sans doute la plus grande réussite des entreprises criminelles de tous les temps.

Chapo est né en 1957 à La Tuna, un village au pied de la Sierra dans l’Etat de Sinaloa. Région reculée, écrasée par le soleil, nichée entre la Sierra Madre occidentale et la côte ouest du Mexique, Sinaloa est la Sicile du Mexique, la terre d’origine de la plupart des grands narcotrafiquants du pays. Des jeunes années de Chapo, on sait peu de choses, si ce n’est qu’il a vécu une enfance pauvre et que sa scolarité s’est arrêtée en CE2. Adulte, il s’exerce à mieux lire et écrire mais doit passer par la plume d’un nègre pour rédiger les lettres à ses maîtresses. Dans les années 80, il rejoint le cartel de Guadalajara, dirigé par un ancien policier connu sous le nom d’El Padrino, le parrain. Les trafiquants mexicains se contentent alors d’exporter vers les Etats-Unis de la marijuana cultivée dans leur pays et de l’héroïne. C’est l’époque où la Colombie, le pays de la cocaïne, a besoin de trouver une nouvelle route d’acheminement vers les Etats-Unis : la traditionnelle, celle des Caraïbes, est en effet de plus en plus surveillée par la police américaine. Cette nouvelle route sera celle du Mexique. Les trafiquants sont payés à la commission pour transporter la came. Puis directement en cocaïne. Le cartel de Guadalajara, d’abord logisticien au service des puissants cartels de Medellin et de Cali, se lance bientôt dans le business de la poudre blanche.

En 1989, El Padrino est capturé par les autorités mexicaines. Les leaders du cartel de Guadalajara se réunissent à Acapulco, en soi-disant bons amis, pour se répartir les routes de la contrebande. C’est la naissance de trois nouveaux cartels, qui s’affronteront vite dans de sanglantes guerres de territoires : ceux de Tijuana, Juarez et Sinaloa.
El Chapo devient un des principaux clients des Colombiens. De la montagne isolée où l’on pense qu’il se cache, il surveille un réseau logistique hyper-sophistiqué. Dès le début des années 90, des centaines d’avions bourrés de cocaïne atterrissent au Mexique. « Parfois, il y avait cinq avions par nuit. Jusqu’à seize », témoigne Martinez, jeune pilote chargé par El Chapo du trafic aérien. Et les Colombiens payaient jusqu’à 25 000 dollars le transporteur pour l’organisation d’une entrevue avec son chef, devenu incontournable.

En 2005, la DEA (Drug Enforcement Administration), la police chargée de la lutte contre le trafic de drogue aux Etats-Unis, commence à intercepter d’importantes cargaisons de cocaïne, enveloppées par kilos dans des films plastiques. Ils ont repéré cet emballage caractéristique d’abord à Los Angeles, puis à Oklahoma, Chicago, Atlanta et dans le New Jersey. « C’était la coke de Sinaloa », raconte Michael Wardrop, qui dirigeait une opération contre les réseaux du cartel. Elle se répandait comme un virus.
A ses débuts, Sinaloa contrôle une seule route : celle qui va de l’ouest du Mexique à l’Arizona. Plus de 3 tonnes de cocaïne y passent par mois. La marchandise arrive de Colombie au Mexique à bord de petits avions privés, dans des bagages sur des lignes commerciales ou dans les propres 747 de l’organisation mafieuse. Mais aussi dans des navires porte-conteneurs, des bateaux de pêche, des navettes rapides ou encore dans des sous-marins, construits sous la canopée d’Amazonie avec un système de vannes pour les faire couler en moins de deux en cas d’interception par les gardes-côtes.

En février, Jaime Herrera Herrera, dit « El Viejito », l’un des plus importants producteurs de drogue synthétique, est capturé par la police mexicaine. Il travaillait pour le cartel de Joaquin Guzman.

Mais la grande innovation d’El Chapo, celle qui allait bouleverser le commerce de la drogue (comment personne n’y avait-il pensé avant ?), c’est le tunnel. A la fin des années 80, il engage un architecte pour construire un passage souterrain entre le Mexique et les Etats-Unis. Ce qui semble être un simple robinet d’eau à l’extérieur de la maison d’un des avocats du cartel, située à la ville frontière d’Agua Prieta, est en fait un levier pour ouvrir une trappe dissimulée sous une table de billard à l’intérieur de la maison. Le passage plonge à plus de 60 mètres le long de la frontière, pour émerger à Douglas, en Arizona, dans un entrepôt.
Dès lors, les livraisons se multiplient et passent la frontière à une vitesse miraculeuse. « Les avions des Colombiens n’avaient pas encore atterri chez eux que la drogue qu’ils nous avaient livrée était déjà à Los Angeles », se souvient Martinez, encore émerveillé. Le tunnel est finalement découvert, mais il reste le chef-d’œuvre d’ingéniosité d’El Chapo. Ces vingt dernières années, les cartels ont continué de creuser sous la frontière : plus de 100 tunnels ont été découverts depuis celui-ci.
Plus de tunnel donc pour El Chapo qui doit à nouveau faire preuve d’imagination. Se lancer dans le commerce du piment, voilà l’idée. Le trafiquant ouvre une usine de conserves à Guadalajara, où il produit des milliers de boîtes estampillées « Comadre Jalapeños », bourrées de cocaïne. Et les expédie par bateau dans des épiceries mexicaines en Californie.

Plus de 100 tunnels entre le Mexique et les Etats-Unis

Un tunnel de contrebande découvert entre l'Arizona et le Mexique en janvier 2012 (©Reuters)

Le tout n’est pas de transporter la drogue jusqu’aux Etats-Unis, il faut ensuite rapatrier le cash (le cartel ne prend pas la carte de crédit…). Ce qui exige encore toute une organisation logistique. Les billets sont mis en paquets, dissimulés dans les mêmes véhicules qui ont servi à transporter la cocaïne, cachés dans des maisons à Los Angeles, à San Diego et à Phoenix avant de repasser la frontière vers le Mexique. Le cartel emploie alors des blanchisseurs professionnels. Blanchir un dollar coûte quinze cents au moins. Mais impossible de lessiver l’intégralité des monceaux de cash générés par Sinaloa. La plus grande partie de l’argent du cartel reste en liquide. Martinez avoue avoir gardé ainsi jusqu’à 30 millions empilés dans son salon !

Nul ne sait combien de personnes sont à la solde de Sinaloa et les estimations sont des plus variées. Malcom Beith, auteur d’un livre récent sur El Chapo, certifie que 150 000 personnes travaillent pour lui. John Bailey, professeur à Georgetown qui a étudié le cartel, pense qu’aujourd’hui elles ne sont pas plus de 150… Ce grand flou est une protection.
Car Chapo a peur. Les trafiquants ne sont pas les têtes brûlées que l’on imagine parfois.
Les narcos ne craignent pas seulement les fédéraux, ils se méfient de tout le monde. Dans cette économie souterraine, les partenariats sont éphémères et les trahisons fréquentes. El Chapo a travaillé pendant des années main dans la main avec son ami d’enfance Arturo Beltran Levya, qu’il a finalement fait assassiner.

La corruption est un des moteurs essentiels de la réussite d’une entreprise de drogue. Lors d’un procès en 2010, un ancien officier de police a reconnu avoir travaillé pour Sinaloa. A la question de l’avocat général « Y a-t-il beaucoup de policiers dans la masse salariale des cartels ? » Jesus Fierro Mendez a répondu : « Ils y sont tous. » Au total, ce serait plus d’un milliard de dollars que les trafiquants mexicains consacreraient chaque année à la corruption de la police.
En 1990, Chapo est arrêté pour trafic de drogue, condamné à vingt ans de prison et embarqué pour le pénitencier fortifié de Puente Grande. Il y passe en fait cinq années de villégiature, faisant ses menus, programmant des visites régulières de prostituées, et menant ses affaires grâce à son portable. Un producteur de drogue négocia un joint-venture avec lui à cette époque. Puis El Chapo organisa tranquillement son évasion dans une camionnette de linge, pour 3 millions de dollars. Aujourd’hui, El Chapo est un homme libre. Et les Mexicains ont rebaptisé sa prison « Puerta Grande » (la Grande Porte).

Car ce sont aussi les maires, les procureurs, les gouverneurs, l’armée de terre, la marine et toute une équipe de hauts fonctionnaires à la tête de l’Etat qui touchent. En 2008, Noe Ramirez, le M. Drogue de l’ex-président Calderon, a été accusé de percevoir des cartels pas moins de 450 000 dollars par mois. Et puis, il y a encore toute une armée de civils, les faucons, payés 100 dollars juste pour garder l’œil ouvert et passer un coup de fil au cas où ils apercevraient un convoi de police se diriger vers la frontière. « Dans certaines villes du Mexique, chaque conducteur de voiture a son chèque », rapporte un ancien de la DEA. Les Américains sont aussi dans le coup. Depuis 2004, on recense 138 condamnations ou actes d’accusation de corruption mettant en cause la douane ou la police des frontières.


Dans l’impossibilité d’éradiquer l’ensemble des cartels du Mexique, l’ancien gouvernement Calderon aurait conclu un pacte avec El Chapo pour démembrer le cartel Zetas, principal rival de Sinaloa. L’ex-président espérait que, une fois l’organisation de Guzman en position de monopole, le pays jouirait peut-être d’une « pax narcotica ». Accusé de tolérance, Calderon a été contraint de faire arrêter et éliminer des lieutenants clés de l’organisation d’El Chapo.
Mais il a perdu les élections en juillet dernier. Son successeur, Enrique Peña Nieto, du PRI (Parti révolutionnaire institutionnel), a promis de faire baisser la criminalité… Plus de 50 000 victimes depuis 2006 ! Ce mois-ci, le procès de Jesus Vicente Zambada Niebla commence. C’est la première fois qu’un ténor du cartel de Sinaloa est sur le banc des accusés aux Etats-Unis. L’affaire fait grand bruit des deux côtés de la frontière.
Se faire prendre est une menace, se faire prendre la place en est une autre. Les Zetas ont cru qu’ils pourraient détrôner le magnat de la drogue. Leurs hommes de main ont fait de sanglantes incursions sur le territoire d’El Chapo, allant jusqu’à pénétrer la forteresse, jusque-là inviolable, de sa propriété familiale.

Mais El Chapo a plus d’une corde à son arc. Il développe de nouveaux marchés en Europe, où le kilo de cocaïne peut atteindre trois fois le prix des Etats-Unis, et en Australie, où les autorités pensent qu’il est déjà un fournisseur majeur. L’Asie du Sud-Est, la Chine et le Japon sont aussi dans sa ligne de mire. Si le cerveau est tué ou capturé, nul doute qu’un de ses associés prendra la relève. La multinationale créée par Joaquin Guzman a encore de beaux jours devant elle.
Source : http://www.parismatch.com

Read More

mardi 30 octobre 2012

Les djihadistes du Nord-Mali, nouveaux maillons du trafic de cocaïne vers l’Europe

Les djihadistes contrôlant le Nord-Mali, qualifiés de narcotrafiquants par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, financent en partie leurs activités par le trafic de cocaïne.

"Les narcotrafiquants" : c’est par ce qualificatif inattendu que Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, a désigné, le 23 octobre lors d'une conférence de presse, les djihadistes qui contrôlent depuis le printemps le nord du Mali. Les trois groupes de combattants islamistes - le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine - qui ont pour ambition d’imposer la charia dans le Nord-Mali et ont installé leurs positions dans une région propice aux trafics divers. Notamment au trafic de cocaïne en provenance d’Amérique latine.

Cette activité est en plein essor. Les narcotrafiquants sud-américains, qui empruntent traditionnellement une route passant par les Caraïbes et les Açores pour acheminer la drogue en Europe, commenceraient à lui préférer désormais l’Afrique de l’Ouest. Un trajet offrant le double avantage pour les cartels sud-américains d’éviter les contrôles croissants des autorités américaines au large des Caraïbes et de tirer profit de l’instabilité politique et de la corruption qui règnent dans plusieurs États d’Afrique de l’Ouest. Notamment en Guinée-Bissau, inscrite sur la liste des narco-États dressée par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Unodc), ou encore en Guinée-Conakry, au Nigeria et dans la zone grise du Sahel, région – dont fait partie le Nord-Mali – à cheval entre l’Afrique du Nord et l’Afrique sub-saharienne où les États ne parviennent que rarement à imposer leur autorité.

Plaque tournante du trafic de cocaïne

En quelques années, le Nord-Mali est ainsi devenu la nouvelle plaque tournante du trafic de cocaïne vers l’Europe. "Sur les 200 ou 250 tonnes de cocaïne produites en Amérique andine [Colombie, Pérou, Bolivie, ndlr] et destinées au marché européen, on estime aujourd’hui qu’entre 50 et 70 tonnes transitent par l’Afrique de l’Ouest", affirme ainsi Jean-Bernard Véron, responsable de la Cellule de prévention des crises et de sortie de conflit à l’Agence française de développement (AFD) et rédacteur en chef de la revue "Afrique contemporaine".

La drogue débarquée dans le golfe de Guinée est acheminée, notamment via le Nord-Mali, au Maroc, en Libye, et plus rarement dans le Sinaï égyptien que les autorités du Caire ne contrôlent que laborieusement. "De la drogue passe indéniablement par le Nord-Mali. Mais à ma connaissance, rien ne prouve que les djihadistes sont directement impliqués dans son transport", poursuit l’expert, qui réfute tout lien direct entre les barons sud-américains de la drogue et les islamistes maliens. "Il est en revanche fort probable qu’ils apportent une complicité militaire au trafic en autorisant la traversée de leur territoire moyennant le prélèvement d’un impôt et en fournissant une protection militaire - monnayée évidemment - aux trafiquants", explique-t-il.

Selon lui, les trois formations djihadistes qui sévissent au Nord-Mali ne sont pas impliquées de la même façon dans le narcotrafic. "Aqmi, le Mujao et Ansar Dine peuvent avoir des revendications similaires mais sont très différents, notamment au niveau de leur organisation, explique-t-il. Ansar Dine est la formation la plus ‘honorable’. Son financement provient en grande partie d’ONG et de donateurs particuliers originaires des pays du Golfe. Il s’agit donc de financements non-criminels." Pour les deux autres groupes en revanche, à l’argent issu de divers trafics s’ajoute notamment celui des rançons payées en échange de la libération d’otages.

"Le Mujao et certaines brigades d’Aqmi sont impliquées dans le trafic de drogue", estime pour sa part Pierre Boilley, directeur du Centre d’études des mondes africains (Cemaf). "Les qualifier de narcotrafiquants est correct, même si Aqmi a davantage profité des taxes de passage que du trafic lui-même", poursuit-il.




En novembre 2009, un Boeing 727 est découvert, calciné, dans le désert malien. L'enquête a établi qu'il s'agissait d'un appareil en provenance du Venezuela qui a acheminé une dizaine de tonnes de cocaïne destinée au marché européen. 
(© AFP)

L’affaire "Air Cocaïne", une prise de conscience

Cependant, la jouissance par des acteurs locaux de la route du trafic de la drogue dans la région n’est ni récente, ni l’apanage des seuls djihadistes. L'année 2009 a, ainsi, marqué une prise de conscience de l’ampleur du trafic de stupéfiants dans la région. En novembre de cette année-là, éclate l’affaire dite "Air Cocaïne". La carcasse calcinée d’un avion gros porteur (un Boeing 727 capable de transporter près de 190 passagers) est découverte dans le nord-est du Mali, près de Gao. Rapidement, l’enquête s’oriente vers la piste de la drogue. L’avion, en provenance du Venezuela, transportait près de dix tonnes de cocaïne. Ne parvenant pas à faire redécoller l’appareil de la piste de fortune aménagée au beau milieu du désert, les trafiquants l’ont brûlé. "On ne peut pas construire une piste d’atterrissage sans attirer l’attention des gens, estime Jean-Bernard Véron. Les trafiquants se sont sentis assez en confiance pour le faire. On peut donc présumer qu’ils ont bénéficié de tout un tas de complicités."

Des complicités issues probablement des plus hautes sphères de l’État. "Sous la présidence d’Amadou Toumani Touré [le président malien destitué le 22 mars 2012, ndlr], l’État malien, ou au moins des clans au pouvoir, était dans l’affaire, affirme Pierre Boilley. Il n’existe pas de preuve absolue de l’implication de l’État malien dans le trafic. Mais Amadou Toumani Touré était obligatoirement au courant. Au mieux, il a laissé faire, au pire, il y a pris part. Aujourd'hui, le fait qu’il n’y ait plus d’organisation étatique dans le Nord-Mali a favorisé un certain nombre de choses pour les trafiquants."

Une analyse que partage Philippe Hugon, directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris) en charge de l’Afrique : "Au Nord-Mali, le commerce criminel a indéniablement pris de l’ampleur depuis la partition du pays. D’une part à cause du vide politique que le conflit a créé, d’autre part à cause du fait que les groupes islamistes dans cette région se sont insérés dans les trafics, qui leur permettent de financer les activités liées à leurs revendications politiques".
Source : http://www.france24.com/

Read More

lundi 29 octobre 2012

De nombreuses mules d’Indonésie emprisonnées en Chine

Des dizaines d’Indonésiens, principalement des femmes, croupissent actuellement dans des prisons chinoises, condamnés dans des affaires de trafics de drogue.

« La plupart sont des femmes qui ont été utilisées comme mules par les syndicats des narcotiques en Chine », a déclaré l’inspecteur général Benny Mamota, le directeur de la prévention de l’Agence nationale des narcotiques (BNN) d’Indonésie, rapporte le Jakarta Globe du 24 octobre. Selon le policier, les trafiquants de drogue, originaires principalement d’Amérique latine et d’Asie, ont pu convaincre ces femmes de transporter de la drogue en leur promettant de se marier avec elles et une vie plus confortable. Leurs cibles sont généralement de séduisantes travailleuses migrantes âgées de 20 à 40 ans.

«Malheureusement, ils ont d’abord mis ces femmes enceinte. En effet, si elles sont enceintes et accusées de trafic de drogue, elles ne sont pas punies en Chine mais sont expulsées en Indonésie», a-t-il ajouté. Il y aurait 41 Indonésiennes détenues en Chine pour trafic de drogue, 10 à Pékin et 31 à Canton. Selon l’article 347 du code criminel chinois, les trafiquants, vendeurs ou producteurs de drogue sont passibles de peines de prison allant de 15 ans à la perpétuité, ou d’exécution.

Selon l’ambassade d’Indonésie à Pékin, la plupart de ces femmes seraient d’anciennes travailleuses migrantes dont le permis de travail a expiré. Elles auraient eu la tentation de ramener davantage d’argent chez elles en rentrant. Fin mai, le BNN avait intercepté en Indonésie une énorme cargaison d’1,4 million de pilules d’ecstasy en provenance de Chine, chaque pilule ayant un prix de revente dans la rue de 250.000 roupies (20 euros).
source : http://asie-info.fr

Read More

Cannabis Social Club, les fumeurs solidaires dans la galère

Démunis depuis la fermeture des coffee shops néerlandais et le trafic illégal, 280 fumeurs de cannabis d'Anvers produisent une herbe bio et moins chère.
 A première vue, l'appartement de Barbara (1) situé dans un quartier paisible d'Anvers, paraît tout à fait classique : un salon cosy où son mari et sa fille se chamaillent devant la télé peu après l'heure du goûter, une cuisine dans laquelle trône moult épices, un petit jardin pour y faire pousser quelques fleurs. Mais il abrite pourtant un placard plein de surprises. « Mes 10 plants de cannabis se trouvent ici. Avant, ils étaient dehors mais avec le froid, j'ai été contrainte de les mettre à l'abri. » Barbara est depuis peu l'un des dix-sept cultivateurs du Cannabis Social Club d'Anvers ou association Trekt uw plant (TUP).

Inspiré par un projet espagnol et lancé en 2006, le TUP cultive collectivement des plants de cannabis réservés exclusivement à ses membres. Dans des sous-sols parfois, dans des placards souvent, chez des particuliers, toujours. Moyennant une cotisation, chaque adhérent reçoit vingt grammes de cannabis quatre à cinq fois par an.

« On profite du flou juridique belge en la matière », avoue Joep Oomen, coordinateur du club. Selon une directive ministérielle de 2005, la possession de cannabis reste, en effet, toujours illégale chez nous. Un contrôle avec une quantité inférieure à 3 grammes ou un plant de cannabis, par la police ne débouchera que sur un procès-verbal simplifié. Dans les faits, aucune poursuite.

Pour rester dans les clous, l'ASBL use donc d'un petit subterfuge. « En plus du sachet de 20 grammes contenant la drogue, on en fournit un autre mais avec les feuilles et autres résidus du plant pour être tranquille. Au final, le client n'a qu'un plant en sa possession », sourit-il. Depuis le mois de mai dernier, le TUP connaît un succès grandissant.

Une alternative aux coffee shops

Barbara, la quarantaine, fume des joints depuis ses 17 ans. Alors, lorsque les autorités néerlandaises ont décidé d'interdire l'accès des coffee shops aux étrangers dans le sud du pays, via la mise en place de wietpass (une carte cannabis), elle décide vite de se tourner vers le Cannabis Social Club. « Vous me voyez aller acheter de la drogue dans la rue ? questionne-t-elle. Ici, je sais ce que je fume. Tout est naturel. Il n'y a pas de verre pilé ou de produits chimiques. »

Le cannabis produit serait donc de meilleure qualité, moins fort et surtout moins cher : environ 6 euros le gramme. Bien moins onéreux que « les 14 euros » que l'on peut débourser dans les coffee shops bataves ou au coin de la rue, dixit Denis (1), autre membre du groupe.

Environ 130 membres sur les 280 que compte aujourd'hui le club ont grossi les rangs de l'ASBL depuis le mois de mai. En France, 150 organisations ont vu le jour cette année. « J'ai reçu des appels de gens désespérés, relate ainsi Joep Oomen. Pour certains malades, notamment cancéreux, le cannabis soulage la douleur. »

En principe, tous les amateurs de fumette peuvent faire partie du club. Celui d'Anvers compte des étudiants, des ouvriers, des entrepreneurs, des avocats et même des pensionnés. « Un de nos membres a 80 ans. » Les mineurs ne peuvent pas, bien sûr, rejoindre les rangs du TUP. De même, par précaution, chaque futur adhérent doit rencontrer la direction afin de juger de son intégrité, risque de trafic oblige... Il s'agit aussi et surtout de détecter les possibles problèmes du fumeur avec le produit. Car comme le rappelle lui-même Joep pourtant consommateur depuis 37 ans, « tout le monde ne réagit pas de la même façon au cannabis mais c'est le cas aussi avec l'alcool ».
Source : http://www.levif.be/

Read More

dimanche 28 octobre 2012

Pour Cabrel, le cannabis n'est pas beaucoup plus nocif que le pastis

Le chanteur estime aussi que la dépénalisation du cannabis permettrait de «court-circuiter les mafias parallèles».

Francis Cabrel estime que la dépénalisation du cannabis permettrait de «court-circuiter les mafias parallèles», et confie que cette drogue ne lui «paraît pas beaucoup plus» nocive que le pastis, dans une interview publiée samedi dans le Parisien.

Interrogé sur le débat sur la dépénalisation du cannabis, Francis Cabrel déclare dans cette interview menée par des lecteurs du Parisien : «Cela m’est égal. Même si je pense que la dépénalisation permettrait de court-circuiter les mafias parallèles. Et que le cannabis ne me paraît pas beaucoup plus nocif que le pastis.» Il souligne toutefois qu’il n’a «jamais fumé».

La dépénalisation du cannabis divise les responsables politiques français depuis une quinzaine d’années. Le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, avait déclenché un tollé à la mi-octobre en se déclarant en faveur d’un débat sur la dépénalisation. Il est par la suite très vite revenu sur ses propos en précisant qu’ils relevaient d’une «réflexion personnelle».

Par ailleurs, le chanteur promet qu’il ne «quittera(i) jamais Astaffort (son village dans le Lot-et-Garonne) ni la France pour des raisons fiscales», alors que le gouvernement vient de faire voter la contribution exceptionnelle à 75% pour les très hauts revenus.

«Je ne sais pas si je suis concerné par les 75%, mais si je le suis, cela ne me gêne pas, je vis suffisamment bien», explique-t-il.
(AFP)

par

Read More

samedi 27 octobre 2012

Californie : obtenir une ordonnance de marijuana ? Facile

Affublés de tuniques et pantalons de bloc opératoire verts ornementés d’une feuille de marijuana, trois types arpentent les planches de Venice, un quartier de Los Angeles. Ils racolent les clients, pardon… les « patients », pour le compte de Green Doctors, l’une des cliniques de cannabis thérapeutique de cette mecque californienne de la contre-culture. Et demandent aux promeneurs en leur emboîtant le pas :

    « Besoin d’un bon remède ? Souffrez-vous de migraines, glaucome, arthrite ? »

Je réponds :

    « – Non mais d’insomnie, parfois.

    – La marijuana est excellente pour l’insomnie. Le docteur peut vous en prescrire pour 40 dollars.

    – Votre clinique est-elle en règle ?

    – Tout ce qu’il y a de plus légal.

    – Pas du point de vue du gouvernement fédéral.

    – Ça ne nous dérange pas. On vient d’obtenir les signatures nécessaires pour continuer à opérer. »

Industrie fructueuse

Depuis un an, l’industrie californienne du cannabis médical, légalisée en 1996 avec le passage de la loi Compassionate Use Act (qui autorise la vente et l’usage de cannabis pour les malades munis d’une ordonnance), est dans le collimateur d’Obama. Plus de six cents dispensaires ont été fermés. Des cultivateurs ont été arrêtés.

La fameuse université Oaksterdam (qui enseigne la culture du cannabis) et l’énorme dispensaire Harborside Health Center d’Oakland (108 000 patients) ont fait l’objet de raids par des agents fédéraux.

Harborside a décidé de contre-attaquer en poursuivant à son tour le gouvernement fédéral en justice devant un tribunal civil pour confiscation illégale de biens. Il est soutenu dans son action par la ville d’Oakland qui a déclaré ne pas avoir les moyens de se passer des revenus du cannabis (1,1 million de dollars en 2011).

Qu’est-ce qui pousse le président démocrate à s’en prendre à une industrie établie et fructueuse (le State Board of Equalization, administration fiscale, estime collecter entre 58 et 105 millions de dollars annuels de taxes sur la vente de cannabis en dispensaire) ? Ses débordements, qui ont fini par échapper au contrôle des autorités.

La loi de 1996 est en effet si vague et son application si sujette aux détournements que loin de ne servir que les malades, les dispensaires sont devenus des points de ravitaillement de « stoners » (camé). En quelques années, ils ont proliféré à tel point qu’il est devenu impossible de les compter. A Los Angeles, leur nombre est estimé entre 500 et 1 000. On les reconnaît à la croix verte ornant généralement leur devanture.

Un nonogénaire avachi sur une chaise : le docteur

Dans le climat actuel, j’ai bien fait ne pas prononcer le mot « journaliste » en présence du rabatteur de Green Doctors. Il m’aurait dit de passer mon chemin. Je l’ai donc suivi docilement en tant que « patiente » vers un local ouvert sur les planches annonçant « The doctor is in », tapissé d’un papier peint fatigué représentant des plants de marijuana.

Tournant le dos à des étagères ébréchées si vides qu’on se demande à quoi elles servent, une jeune femme assise à un bureau branlant joue avec son portable. Quatre chaises pliantes en fer composent le mobilier de la salle d’attente.

Une porte à laquelle il manque la poignée est ouverte sur un cabinet de consultation à la limite de l’insalubrité. Il y a là un homme au moins nonagénaire, avachi sur sa chaise, l’air absent. C’est le docteur, celui que recommande le rabatteur comme un ponte de la cardiologie de Beverly Hills.

La fille au portable me fait remplir un formulaire recto-verso sur mes antécédents médicaux. Je dois jurer comprendre que le cannabis n’est en rien un substitut à un traitement traditionnel. Il y a deux autres « patients » dans la salle d’attente, un homme trop lourd déguenillé d’une cinquantaine d’années et un trentenaire en complet propre sur lui. Je lui demande :

    « – Vous êtes malade ?

    – Non, mais je préfère avoir l’ordonnance. Ça m’évitera d’avoir des problèmes avec la loi si je veux fumer. »

Il me demande de toucher le bout de mon nez

C’est à voir, avec les multiples descentes de la Drug Enforcement Administration (DEA, le service de la police fédéral chargé de la mise en application de la loi sur les stupéfiants) orchestrées ces derniers temps par les quatre procureurs fédéraux de l’état.

Car la loi fédérale, qui supplante la loi californienne, interdit la culture et la vente de cannabis (crimes) ainsi que sa consommation (délit). A tout moment, la police peut ainsi vous tomber dessus et vous envoyer en prison, ordonnance ou pas, permis de cultiver ou non.

Au bout de cinq minutes, je suis invitée à entrer dans le cabinet du vieux docteur, Morris Halfon. Ses mains tremblent. Il est sourd comme un pot. Il me demande de quoi je souffre en m’indiquant une ligne qu’il doit remplir sur l’ordonnance comme pour dire « je m“en fous mais je dois écrire quelque chose”.

Il me demande de toucher le bout de mon nez les yeux fermés avec chaque main puis de les joindre devant moi. Il écoute mon pouls pendant dix secondes. Il n’a pas fermé la porte sans poignée pendant la consultation. Je lui demande ce qu’il fabrique dans ce bureau délabré à son âge et combien il est payé. Il refuse de répondre mais me dit qu’il a connu des Français plus agréables.
Ristourne sur les certificats

En cinq minutes, j’ai mon ordonnance, ou plutôt “recommandation”, qui me donne le droit le droit de posséder et transporter jusqu’à 226 grammes de marijuana. Il me faut maintenant le certificat officiel. Le rabatteur me propose de me conduire à l’endroit où il me sera délivré, à quelques centaines de mètres de là.

Parvenus à l’autre local de Green doctors qui, apparemment sert aussi de bijouterie, je suis introduite dans une pièce nue où me rejoint un Libanais qui me propose plusieurs certificats : je dois choisir entre une validité de trois mois (120 dollars), six mois (180 dollars) ou un an (240 dollars).

Devant mon hésitation, il finit par me faire une ristourne pour six mois. A la porte m’attend maintenant un géant en vélo, ancien pro du basket qui a connu des jours meilleurs. Son boulot est d’escorter les patients vers un dispensaire du quartier où ils seront fichés.

Il est difficile d’imaginer pourquoi Obama se montre plus intolérant que Bush (quoi que ce soit le même topo avec les expulsions de sans papiers) en matière de cannabis. Mais des opérations comme Green Doctors portent une part de responsabilité en cela qu’elles semblent au minimum fantaisistes. En googlant le docteur Halfon, j’ai découvert qu’il avait été inculpé dans une affaire de prescriptions frauduleuses d’OxyContin. Ce n’est pas sérieux.
Source : http://blogs.rue89.com/

Read More

vendredi 26 octobre 2012

Bientôt des salles de shoot en France ?

L’Espagne a diminué le nombre des overdoses en permettant aux drogués de se piquer sous surveillance médicale. Enquête à Barcelone

Au pied de l’arbre contre lequel il s’appuie, Francisco racle la terre. Ses doigts abîmés retournent les feuilles mortes accumulées dans le caniveau : fébrilement, il cherche son « bout », sa dose. Décharné, le corps couvert d’ecchymoses et de croûtes, il a oublié que la drogue pour laquelle il gratte le trottoir coule déjà dans ses veines depuis de longues minutes. Ce matin, il était parmi les premiers à l’ouverture de la « salle de consommation », ou « centre de réduction des risques », comme on l’appelle ici. A l’angle de la carrer (rue) del Mar et de la carrer Manuel Fernandez, dans le quartier de La Mina, dans le nord de Barcelone, la salle se cache derrière un mur de béton peint en rouge, simple préfabriqué posé sur un terrain vague. La Mina, ce sont des barres de HLM majoritairement peuplées de Gitans et organisées autour de larges ramblas (avenues) sans végétation. Sur la rambla del Camaron, la plus connue, on s’interpelle d’une fenêtre à l’autre, au-dessus des porches où se trouvent les dealers. L’inflation due à la crise touche tous les secteurs, mais le prix d’une dose, lui, n’a pas bougé : 60 euros pour un gramme de cocaïne ou d’héroïne, 10 euros pour une prise, 5 euros la pilule de Trankimazin, un puissant calmant. Coutumiers du troc, certains trafiquants issus de la communauté gitane acceptent d’être payés en bouteilles de parfum, ou en sacs à main de marque volés à l’arraché. Quand la salle est fermée, les toxicomanes squattent la rambla. Près de la voie ferrée, un terrain vague sert de dortoir aux plus démunis. José a passé la nuit là. Traits tirés, visage émacié, il n’est qu’un tas d’os saillants sous une peau meurtrie.

A 33 ans, il en paraît 60. José est un enfant de dealer, un gosse de La Mina. A 5 ans, il trimballait déjà des sachets de came pour aider ses parents dans leur business. Aujourd’hui, il en crève. José vient tous les jours à la salle, comme Francisco. C’est son refuge, son seul repère. Sur les marches de l’entrée, il prépare un « chino », une cigarette sur laquelle il saupoudre un peu de coke. En moyenne, 120 personnes passent ici chaque jour. Elles peuvent être jusqu’à 300. La salle de La Mina est la plus fréquentée de Barcelone. Un lieu de misère noire, où cohabitent les pires détresses. Seize employés, éducateurs, infirmiers et assistantes sanitaires y travaillent à tour de rôle. Ce week-end, ils sont cinq à assurer la permanence : quatre jeunes femmes et un gaillard de plus de 1,90 mètre, Zacharie, chargé de la sécurité. Laura, coordinatrice de l’équipe, est employée ici depuis six ans. Les cheveux longs d’un côté, rasés de l’autre, les yeux couleur miel, Laura est un petit bout de femme de 29 ans, énergique et chaleureuse. Dans le « Pix », la zone d’échange de seringues, située dans l’entrée, elle confie à José son kit de consommation : une petite boîte avec un filtre de cigarette destiné à purger la drogue des impuretés, un élastique pour faire un garrot, de l’eau stérile pour désinfecter, et la seringue, de fabrication américaine, à l’aiguille très fine pour les veines trop abîmées, ou espagnole, plus épaisse, pour les autres. Les seringues usagées sont jetées dans des conteneurs hermétiques, qu’incinérera une entreprise privée.

L’espoir : pour les plus jeunes, que l’« effet miroir », la vue de ces morts-vivants provoque un électrochoc

Les usagers sont enregistrés sous des noms de code : anonymes, ils se sentiront libres de revenir. Derrière le minuscule comptoir, une pièce appelée « calor y cafe » (« chaleur et café ») leur permet de manger un sandwich, de prendre un jus de fruits ou une boisson chaude avant de repartir. Pour la plupart, ce sera le seul repas de la journée. A côté, une douche. En face, la salle d’attente, étroit couloir occupé par un canapé défoncé. La salle de consommation se trouve derrière une porte à battants, assez grande pour que huit personnes puissent se piquer en même temps sous l’oeil vigilant de Lara et Nancy, les infirmières. Elles savent contenir l’impatience de ceux qui, en manque, ne veulent pas attendre pour s’injecter le produit libérateur. A La Mina, on ne distribue pas de méthadone. Mais d’autres salles en proposent et beaucoup cumulent la prise d’héroïne avec l’absorption du produit censé les aider à décrocher. Les usagers sont à 80 % des hommes. Les femmes ne viennent guère qu’en couple. Laura explique que leurs veines, plus fines, les rendent dépendantes de leur conjoint pour se piquer. Des bagarres éclatent quand elles soupçonnent leur homme de rogner sur la quantité, voire de leur injecter de l’eau pour se garder la drogue. Beaucoup finissent par se prostituer pour payer leur dose et celle de leur compagnon. « On tâche de les rendre indépendantes, dit Laura. De leur apprendre des gestes simples pour pouvoir se piquer sans aide. » Dans cette promiscuité où la tension ne retombe jamais, les overdoses font partie du quotidien. « Certains arrivent dans un tel état qu’on leur conseille de ne s’injecter que la moitié d’une dose, mais ils ne nous écoutent pas, continue Laura. Alors on attend qu’ils tombent, puis on les ramasse. » Le kit de réanimation n’est jamais loin : un masque à oxygène et un antidote à injecter pour permettre au cerveau de retrouver l’oxygène bloqué par l’afflux d’héroïne.

Depuis l’ouverture de ces salles, le nombre de morts par overdose a diminué de près de 60 %. « Ici, je sais que s’il m’arrive quelque chose, on prendra soin de moi », raconte François. A 49 ans, il se drogue « depuis toujours » à coups de « speedball », un mélange d’héroïne et de cocaïne. Ex-taulard, François travaillait dans la construction avant qu’une chute de plusieurs mètres ne le rende invalide. Consommer ici le rassure. « Je viens pour la compagnie, affirme-t-il. On se sent bien traité, respecté. » Entrer dans cette salle pour ne plus se cacher, montrer sa détresse mais regagner un peu de considération. Et, pour les plus jeunes, l’espoir que « l’effet miroir », la vue de ces morts-vivants provoque un électrochoc. « Nous considérons les toxicomanes comme des malades », explique Joan Ramon Villalbi, médecin épidémiologiste et numéro deux de l’Agence de santé publique de Barcelone, qui a mis en place ces structures en partenariat avec la mairie et le gouvernement catalan. « Ces espaces sont la porte d’entrée vers un traitement possible. On y débusque les maladies graves comme les hépatites, la tuberculose. Quand on sent chez la personne malade une volonté de s’en sortir, même minime, on l’oriente vers un centre de désintoxication. » En complément à ces salles, les centres d’action sociale proposent des traitements contre toutes les dépendances, y compris alcoolique. En Espagne, la tolérance est de mise pour la consommation à usage privé tant qu’elle ne trouble pas l’ordre public. A l’addiction s’ajoutent les problèmes de santé mentale, des pathologies générées par la drogue ou ayant entraîné la toxicomanie. Laura décrit très bien les crises paranoïaques déclenchées par la cocaïne, les tremblements, les nerfs atrophiés, malmenés. Deux fois elle a été agressée au couteau, une autre fois projetée sur une table.

Depuis trois ans, la fréquentation a augmenté

« Quand tu sens qu’il faut courir, tu cours », dit-elle. La salle de La Mina n’est pas conçue pour assurer la sécurité de son personnel. L’exiguïté du lieu est oppressante, les portes sont mal placées pour s’enfuir en cas de problème. Pour ce boulot au croisement du sanitaire et du social, où elle va parfois jusqu’à risquer sa vie, Laura est payé à peine 1 700 euros par mois. Mais ce travail, c’est une vocation. Laura sait être empathique, et elle connaît les limites : « Je ne suis pas leur amie, dit-elle. Il faut rester ferme avec eux, ne pas se laisser envahir, faire preuve d’autorité. » Un subtil équilibre permet de donner à ces malades le cadre dont ils sont privés le reste du temps : respecter les horaires, ne pas fumer, ne pas vendre ou échanger de marchandise à l’intérieur. Ces règles sont exposées dans le contrat que signent les nouveaux arrivants. En majorité désocialisés, sans travail, souvent sans logement, ou immigrés sans papiers. A La Mina, les consignes sont traduites en géorgien. Avec la crise, depuis trois ans, la fréquentation a augmenté. « Les seuls à travailler et à avoir une vie “normale”, explique Laura, prennent de l’héroïne sans la mélanger avec d’autres drogues. Comme des diabétiques, leur corps a besoin de sa dose ; ensuite, il peut fonctionner. » Selon elle, les plus vulnérables sont les polytoxicomanes et ceux qui s’injectent de la cocaïne pure, « pire que le diable, et que tout ce qu’on peut imaginer ». Contre ces overdoses-là, pas d’antidote. Dans le quartier, les voisins se sont d’abord insurgés contre ce lieu où se concentrent le mal de vivre et la déchéance qui l’accompagne. Mais la délinquance gangrenait les rues bien avant sa mise en place en 2004.

« Toutes les salles de consommation sont implantées là où se trouvent les points de vente des trafiquants, explique Joan Ramon Villalbi. Une fois sa dose achetée, le toxicomane doit la consommer tout de suite. S’il devait traverser toute la ville pour y venir, elles ne serviraient à rien. » Un accord a été conclu avec la police pour instaurer autour des centres une zone de sécurité, éviter les arrestations. Une règle pas toujours respectée par les patrouilles. Si un trafiquant est arrêté après que la police a suivi un consommateur du lieu d’achat à la salle de shoot, la confiance est brisée et toute la structure remise en cause. A La Mina, les pouvoirs publics ont fait construire une école maternelle juste de l’autre côté de la rue. Comme pour faire cohabiter deux mondes irréconciliables. La salle dispose de deux agents de rue qui écument le quartier à la recherche des seringues usagées. Ils tissent des liens avec les habitants, dont la plupart, d’abord hostiles, ont changé de point de vue. Fini, les milliers de seringues qui, naguère, jonchaient les trottoirs. Fini, les corps avachis dans les cages d’ascenseur ou d’escalier, sur les bancs des ramblas où jouent les gamins, et dans les caniveaux. Le soir, à la fermeture, Laura et ses collègues partent en groupe, après avoir dispersé les derniers récalcitrants. Chacun surveille l’autre, jusqu’au métro ou au tramway. La solidarité entre collègues est sans faille. Sur les marches, devant la porte, José et Francisco sont toujours là. Francisco se concentre pour entasser et faire tenir sur son vélo volé les sandwichs que Laura a empaquetés dans du papier aluminium. José, lui, reste assis, les yeux dans le vague. Il ne sait pas où aller. La salle est son seul ancrage. « Plusieurs fois, dit Laura, il a été conduit dans des foyers pour SDF, on lui a donné un lit. Mais il s’en échappait et on le retrouvait ici. » Comme un oiseau qui revient au nid.

Source : http://www.parismatch.com

Read More

Le Pérou se dote d'un système satellitaire anti-drogue

Le Pérou entend lutter contre le trafic de drogue et s'en donne les moyens. Il va installer un système de surveillance satellitaire de la circulation des produits chimiques, nécessaires à fabriquer de la cocaïne.

Le gouvernement du Pérou a adopté jeudi un décret visant à contrôler à l'aide d'un système de positionnement par satellite la circulation de produits chimiques entrant dans la composition de la drogue. Cela induira un changement important dans le contrôle de ces substances.

Le décret prévoit notamment que des routes seront "surveillées et contrôlées via des systèmes satellitaires" par la police et les service anti-drogue, a précisé le Premier ministre péruvien Juan Jimenez. Cette mesure fait partie d'un ensemble de mesures adoptées récemment par le gouvernement péruvien pour lutter contre le trafic de drogue et renforcer la sécurité au Pérou.

"Chaque véhicule transportant ce type de produits devra être pourvu d'un GPS", a souligné le Premier ministre à la presse, expliquant que les routes le plus souvent utilisées par ceux-ci se trouvent dans les régions de production de feuilles de coca.

Les véhicules transportant ces produits chimiques pour des activités légales devront en outre emprunter des itinéraires établis par la police.

Le Pérou est un des premiers producteurs mondiaux de cocaïne. Selon les estimations de la DEA, l'agence antidrogue américaine, sa production atteint 325 tonnes par an, un chiffre plus élevé qu'en Colombie.

Les trafiquants de drogue agissent de concert avec la guérilla du Sentier lumineux, qui reste très active dans certains fiefs de la production de coca, notamment dans la région de la vallée de l'Apurimac et de l'Ene (sud).

La production de feuilles de coca au Pérou a atteint 131'295 tonnes en 2011, soit une augmentation de 1,5% par rapport à 2010 (129'500 tonnes), selon l'ONU.

source : http://www.arcinfo.ch

Read More

Les médicaments psychotropes devraient être plus encadrés pour éviter abus et trafic

PARIS (Sipa) -- Il faudrait renforcer l'encadrement de la délivrance de médicaments psychotropes pour éviter leur prise abusive ainsi que leur détournement et leur trafic au même titre que les drogues illicites, selon une expertise collective de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) rendue publique jeudi.

Les médicaments psychotropes sont utilisés pour traiter des troubles mentaux banals ou graves ainsi que la douleur. Ils recouvrent les anxiolytiques ou tranquillisants, les hypnotiques ou somnifères, les neuroleptiques ou antipsychotiques, les antidépresseurs, les thymorégulateurs (régulateurs de l'humeur), les psychostimulants, les analgésiques opiacés et les médicaments de substitution aux opiacés.

Du fait de leurs propriétés psychoactives, ces médicaments peuvent entraîner une dépendance, dont la prévalence est inconnue sur la population. Chez les usagers de drogues, la prévalence du mauvais usage varie selon les populations étudiées et le type de médicament. Par exemple, 30% des usagers de drogues suivis en centres de soins déclarent avoir obtenu illégalement du clonazépam (famille des benzodiazépines).

Renforcer l'encadrement de la délivrance

L'expertise collective de l'Inserm propose donc de renforcer l'encadrement de la délivrance de médicaments psychotropes notamment en expérimentant l'extension de l'utilisation des ordonnances sécurisées.

Actuellement, pour quelques médicaments psychotropes jugés "dangereux" et présentant "un risque d'abus majeur" comme la morphine ou la méthadone, les médecins sont obligés d'utiliser des ordonnances sécurisées, autrement dit des "supports d'ordonnance papier avec filigrane et en double exemplaire". Il y a une prescription possible par ligne écrite et un petit carré en bas à remplir pour répertorier le nombre de lignes ou de prescriptions.

Ainsi le patient ne peut pas rajouter de médicament, ni falsifier une telle ordonnance, indique à Sipa le Dr Maryse Lapeyre-Mestre, du service de pharmacologie du CHU de Toulouse, qui a participé à l'expertise collective. Il faudrait étendre cette procédure à l'ensemble des psychotropes (sauf ceux disponibles en automédication), pour "ne pas en stigmatiser un" et "simplifier" les choses, ajoute-t-elle.

Selon la spécialiste, l'expertise collective préconise aussi l'encadrement des premières prescriptions d'hypnotiques (ou somnifères) et d'anxiolytiques, les médecins devant faire passer le message aux patients que lorsqu'ils commencent, ils doivent savoir quand ils vont s'arrêter.

Enfin, il faudrait enseigner dès le collège dans les cours de sciences de la vie, le fonctionnement des médicaments psychotropes. Ces médicaments ne doivent "pas être diabolisés". Les élèves devraient apprendre qu'ils sont "très efficaces et très utiles pour les personnes qui en ont besoin", mais que leur prise doit être "limitée dans le temps". Dans la durée, il peuvent entraîner des abus et des dépendance.

L'expertise collective de l'Inserm a été menée par 11 experts de différents domaines qui ont analysé plus de 1.100 publications scientifiques à la demande de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt).

Fin septembre, les pouvoirs publics ont lancé une campagne d'information auprès des professionnels de santé visant à une utilisation raisonnée des benzodiazépines ou somnifères chez les personnes âgées, qui peuvent entraîner, outre la dépendance, des risques de chutes et de troubles de la mémoire.
Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

Read More

Etats-Unis : les générations perdues par la guerre contre la drogue

LE CERCLE. (par Jeffrey D. Sachs) - Le succès économique d'un pays dépend de l'éducation, des compétences et de la santé de sa population. Quand ses jeunes sont en bonne santé et bien éduqués, ils peuvent trouver un emploi rémunérateur, atteindre la dignité et réussir à s'adapter aux fluctuations du marché du travail mondial.

NEW YORK – Les entreprises investissent davantage, sachant que leurs travailleurs seront productifs. Pourtant, de nombreuses sociétés à travers le monde ne parviennent pas à assurer la santé de base et une éducation décente pour chaque génération d'enfants.

Qu’est-ce qui explique que de nombreux pays ne parviennent pas à relever le défi de l'éducation ? Certains sont tout simplement trop pauvres pour fournir des écoles décentes. Les parents eux-mêmes peuvent ne pas avoir une éducation adéquate, les rendant incapables d'aider leurs propres enfants au-delà de la première ou deuxième année de scolarité, de sorte que l’illettrisme et l'ignorance sont transmis d'une génération à l'autre. La situation est encore plus difficile dans les familles nombreuses (par exemple, six ou sept enfants), parce que les parents investissent peu dans la santé, la nutrition et l'éducation de chaque enfant.

Pourtant, certains pays riches échouent également. Les Etats-Unis, par exemple, laissent cruellement souffrir ses enfants les plus pauvres. Les pauvres vivent dans des quartiers pauvres avec des écoles pauvres. Les parents sont souvent au chômage, malades, divorcés, voire même incarcérés. Les enfants sont pris au piège d’un cycle persistant de transmission intergénérationnelle de la pauvreté, en dépit de l'abondance générale de la société. Trop souvent, les enfants qui grandissent dans la pauvreté deviennent des adultes pauvres.

Un nouveau film documentaire remarquable, La maison où j’habite (The House I Live In, vidéo en fin d'article), montre que l'histoire de l'Amérique est encore plus triste et plus cruelle que ça, en raison de politiques désastreuses. Il y a environ 40 ans, les politiciens américains ont déclaré une « guerre contre la drogue », soi-disant pour lutter contre l'utilisation des drogues addictives comme la cocaïne. Cependant, comme le film le montre clairement, la guerre contre la drogue est devenue une guerre contre les pauvres, en particulier contre les groupes minoritaires pauvres.

En fait, la guerre contre la drogue a conduit à l'incarcération en masse de jeunes hommes pauvres issus de groupes minoritaires. En temps normal, les Etats-Unis emprisonnent aujourd'hui environ 2,3 millions de personnes, dont une part importante est constituée de personnes pauvres, arrêtées parce qu’elles vendent de la drogue en vue de subvenir à leur propre dépendance. En conséquence, les Etats-Unis sont arrivés au taux d'incarcération le plus élevé au monde – un taux choquant de 743 détenus pour 100.000 habitants !

Le film dépeint un monde cauchemardesque où la pauvreté d’une génération est passée à la suivante, alors que la « guerre contre la drogue » cruelle, coûteuse et inefficace facilite le processus. Les pauvres, souvent des Afro-Américains, ne parviennent pas à trouver un emploi ou reviennent du service militaire sans compétences ni contacts pour trouver un emploi. Ils tombent dans la pauvreté et se tournent vers la drogue.

Au lieu de recevoir une assistance sociale et médicale, ils sont arrêtés et transformés en criminels. A partir de là, ils ne font plus qu’entrer et sortir du système pénitentiaire et n’ont que peu de chances de trouver un emploi légal qui leur permettrait d'échapper à la pauvreté. Leurs enfants grandissent sans parents à la maison – et sans espoir ni soutien. Les enfants de toxicomanes se mettent souvent à consommer des drogues à leur tour ; eux aussi finissent souvent en prison et subissent des violences ou une mort prématurée.

Ce qui est fou dans cette histoire c’est que les Etats-Unis n’ont pas compris le problème évident – et ce pendant 40 ans. Pour briser le cycle de la pauvreté, un pays doit investir dans l'avenir de ses enfants, et non pas dans l'emprisonnement de 2,3 millions de personnes par an, souvent pour des crimes non violents qui sont des symptômes de la pauvreté.

Beaucoup de politiciens sont des complices enthousiastes de cette folie. Ils jouent avec les craintes de la classe moyenne, en particulier la peur de la classe moyenne face aux groupes minoritaires, afin de perpétuer cette mauvaise orientation des efforts sociaux et des dépenses publiques.

Le principe général est le suivant. Les gouvernements ont un rôle unique à jouer pour s'assurer que tous les jeunes membres d'une génération – les enfants pauvres ainsi que ceux qui sont riches – aient une chance. Un pauvre gosse a peu de chance de se libérer de la pauvreté de ses parents sans des programmes gouvernementaux forts et efficaces en vue de soutenir un enseignement de qualité, des soins de santé et une alimentation décente.

C’est là tout le génie de la « démocratie sociale », cette philosophie apparue en Scandinavie, mais déployée également dans de nombreux pays en développement, comme le Costa Rica. L'idée est simple et puissante : toute personne mérite une chance et la société se doit d’aider tout le monde à obtenir cette chance. Plus important encore, les familles ont besoin d'aide pour élever des enfants sains, bien nourris, et instruits. Les investissements sociaux sont importants, financés par des impôts élevés, que les gens riches paient effectivement au lieu de frauder.

Il s'agit de la méthode de base pour briser la transmission intergénérationnelle de la pauvreté. Un enfant pauvre en Suède bénéficie d’avantages dès le départ. Ses parents ont des congés de maternité / paternité garantis pour les aider à nourrir le bébé. Le gouvernement fournit ensuite des services de garderie de haute qualité, permettant à la mère – qui sait que l'enfant est dans un environnement sûr – de retourner au travail. Le gouvernement veille à ce que tous les enfants trouvent une place dans l'enseignement préscolaire, afin qu’ils soient prêts pour l'éducation formelle à l'âge de six ans. Et les soins de santé sont universels, de sorte que l'enfant puisse grandir en bonne santé.

Ainsi, il est révélateur de comparer les États-Unis avec la Suède. En utilisant des données comparables et les définitions de l'Organisation de coopération et de développement économiques, les Etats-Unis ont un taux de pauvreté de 17,3%, soit environ deux fois plus élevé que le taux de pauvreté de la Suède de 8,4%. Le taux d'incarcération des Etats-Unis est 10 fois supérieur au taux de la Suède de 70 personnes pour 100.000 habitants. Les États-Unis sont plus riches en moyenne que la Suède, mais l'écart de revenu entre les Américains les plus riches et les plus pauvres est beaucoup plus large qu'en Suède. En outre, les États-Unis traitent leurs pauvres de manière punitive au lieu de les soutenir.

Une des réalités choquantes de ces dernières années est que les Etats-Unis ont maintenant à peu près le degré le plus faible de mobilité sociale de tous les pays à revenu élevé. Les enfants nés pauvres sont susceptibles de rester pauvres, les enfants nés dans l'aisance sont susceptibles de devenir des adultes aisés.

Ce suivi intergénérationnel équivaut à une perte profonde de talents humains. Les Etats-Unis en paieront le prix à long terme, à moins qu'ils ne modifient leur route. Investir dans les enfants et les jeunes fournit le meilleur rendement que toute société peut espérer gagner, à la fois en termes économiques et humains.


Read More

jeudi 25 octobre 2012

Drogue, assassinats… les Narco Corridos cassent tout au Mexique

Au Mexique, le trafic de drogue n’enrichit pas que les cartels. Depuis le début des années 2000, les chanteurs de Narco Corridos connaissent un succès grandissant, notamment auprès des classes sociales les plus populaires. Leurs chansons, reprenant le rythme traditionnel de la musique “norteña” font l’apologie des trafiquants dont ils mystifient le quotidien.

Les “corridos” n’ont rien de nouveau: à l’époque de Pancho Villa et d’Emiliano Zapata, les artistes passaient déjà par la musique pour soutenir la révolution. Désormais, les héros populaires ne portent plus le large sombrero mexicain mais des chapeaux de cow-boys texans et des santiags en peau de crocodile. Dans les textes des ballades, la lutte pour la liberté et la terre a laissé place à l’argent sale, aux scènes de violence macabres et aux cargaisons de “blanche”.

Filles faciles, voitures blindées, armes plaquées or, règlements de compte et affrontements avec l’armée mexicaine constituent les thèmes les plus récurrents de ce qui s’apparente à un véritable phénomène de société, sorte de gangsta rap version mexicaine.

Dans les villes frontalières avec les Etats-Unis et jusqu’à Mexico, El Komander, protégé d’un gilet pare-balles, Grupo Exterminador, Los Tucanes de Tijuana ou autres Capos de Mexico font salle comble à chaque concert. Sur Youtube, plusieurs de leurs chansons dépassent largement les 10 millions de vues.

Priorité numéro un du gouvernement Calderon, président élu en 2006, la guerre déclarée contre le trafic de drogue a entraîné une escalade de violence et une poussée fulgurante du nombre de victimes, estimée entre 50 000 et 100 000 sur ses six années d’exercice du pouvoir.

L’affrontement direct des forces armées mexicaines et des cartels de la drogue, loin d’affaiblir ces derniers, n’a fait que les renforcer. En effet, l’argent investi et le manque de résultats concrets du gouvernement a largement contribué au mécontentement des Mexicains, dont la grande majorité vit dans des conditions précaires.

Face à un gouvernement accusé de corruption et d’inefficacité, l’argent des “narcos” vient améliorer le quotidien des habitants de la Sierra, terme utilisé pour désigner les états du nord du pays : écoles, routes, églises et stades de foot, les trafiquants flattent leur ego et soignent leur image de généreux donateurs. Cet argent viendrait aussi largement appuyer la carrière de certains chanteurs.

De simple intermédiaires, les trafiquants mexicains ont désormais pris le dessus sur les cartels colombiens et contrôlent les flux de drogue depuis les Etats-Unis et jusqu’au Brésil. Joaquin “El Chapo” Guzman, le trafiquant le plus recherché du pays, qui s’est échappé en 2001 d’une prison de haute sécurité en se cachant dans un chariot de linge sale, serait à la tête d’une fortune personnelle de plus de 1 milliard de dollars, ce qui le place au 701e rang des hommes les plus riches du monde. Face à la misère du pays, sa richesse et sa vie romanesque exercent une véritable fascination sur les jeunes.

Enrique Peña Nieto, nouveau président élu en juillet 2012, a affirmé vouloir poursuivre la lutte contre le trafic de drogue. La tâche s’annonce extrêmement difficile, alors même que sa victoire a provoqué une large contestation citoyenne et des accusations de fraudes massives. Affaibli avant même d’avoir pris le pouvoir (il sera officiellement investi Président le 1er décembre 2012), le chef de l’Etat devra faire avec les trompettes et l’accordéon qui n’ont pas fini de faire danser les foules…
Source : http://fr.locita.com

Read More

Russie: 70% des infractions liées à la drogue

Jusqu'à 70% des infractions commises en Russie sont directement ou indirectement liées aux stupéfiants, a annoncé mercredi le ministre de l'Intérieur Vladimir Kolokoltsev.

"Le nombre de Russes qui font un usage non médical de stupéfiants augmente sans cesse et s'élève à des millions de personnes. Des enfants s'initient à la drogue à l'âge de 11 ou de 12 ans. Jusqu'à 70% des délits et crimes de profit et de violence sont directement ou indirectement liés aux stupéfiants", a déclaré le ministre lors d'une réunion conjointe des responsables du ministère de l'Intérieur et du Service fédéral pour le contrôle des stupéfiants (FSKN).

Selon M. Kolokoltsev, la toxicomanie constitue actuellement une menace réelle à la sécurité nationale du pays.

Après avoir rappelé que le Service fédéral et le ministère de l'Intérieur avaient acquis une riche expérience de coopération dans la lutte contre la drogue, le ministre a fait savoir que "cette coopération s'exerçait sous différentes formes, allant de l'échange d'informations jusqu'à des opérations conjointes".

Read More

La moitié des billets saisis a des traces de cocaïne


Même s'il s'agit de résidus de cette drogue, la proportion est impressionnante. La police scientifique en a informé Manuel Valls.

La drogue carburant du crime? Ce n'est plus seulement une expression. Cela se constate désormais scientifiquement. La sous-direction de la Police technique et scientifique (PTS) de la Direction centrale de la police judiciaire, basée à Écully (Rhône), révèle que «50% des billets de banque saisis en France par la police comportent des traces de cocaïne». Un constat inquiétant dont le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a été informé à l'occasion d'une visite, il y a quelques semaines, au siège de la PTS.

«Il ne s'agit pas seulement des billets saisis dans les affaires de drogue, mais d'échantillons prélevés dans les saisies en euros, dollars ou autres monnaies de toutes les affaires relevant de la compétence judiciaire de la police et de la gendarmerie, du vol simple à l'escroquerie la plus sophistiquée», explique un commissaire spécialisé. En clair: une fois sur deux, les billets manipulés par les délinquants patentés ou présumés ont été en contact avec de la cocaïne. Et pas seulement dans les affaires de stups.

Traces infinitésimales

De quelle manière? «Cela veut déjà dire que beaucoup d'argent en circulation est passé entre les mains de toxicos ou de dealers», déclare un préfet très au fait des questions de sécurité. Le plus souvent, les traces de produits stupéfiants retrouvées sont infinitésimales.

«Quand une somme d'argent importante est découverte, si l'analyse des billets indique un taux particulièrement élevé de résidus de cocaïne, c'est une indication précieuse, qui traduit le probable lien entre cet argent et un trafic de drogue en grande quantité», confie un agent de la DCPJ.

«Fréquemment désormais, assure un officier de police judiciaire, la came et l'argent circulent en même temps, car les trafiquants panachent les transactions en effectuant de la vente en même temps que des trocs de marchandises.»

Machine au flair infaillible

Les agents de la PTS à Écully révèlent la présence de résidus de cocaïne en frottant consciencieusement sur les billets une sorte de coton-tige passé ensuite au révélateur. Le dosage de drogue retrouvé est indiqué par une machine au flair infaillible.

Parallèlement à ce travail, la police scientifique enrichit une base de données des lots de cocaïne saisis dans les affaires de drogue, selon leur provenance. Elle permet des comparaisons avec les saisies opérées au fil des affaires, pour identifier plus facilement la filière d'arrivage. La modernisation des appareillages électroniques de mesure, ces dernières années, permet des analyses de plus en plus fines.
Source : http://www.lefigaro.fr/

Read More

La guerre contre la drogue a échoué, l'avenir est dans la prévention


La Commission mondiale sur la lutte contre les drogues (GCDP), un nouveau groupe international de pression, a appelé mercredi à Varsovie à développer des politiques orientées vers la prévention et la régulation, estimant que la guerre contre la drogue était un échec.

"La guerre mondiale contre les drogues est en train de propager la pandémie de Sida parmi les personnes qui se droguent" et qui hésitent à aller se faire soigner par crainte d'être emprisonnées, a estimé cette commission dans un communiqué lors d'une réunion consacrée à l'impact des drogues sur la santé publique en Europe de l'Est.

"Les mesures de répression et de criminalisation très coûteuses, prises contre les producteurs, les trafiquants et les consommateurs de drogues illégales, ont clairement échoué à en réduire l'offre et la consommation", a-t-elle ajouté.

Selon la GCDP, la production mondiale de substances dérivées de l'opium telles que l'héroïne a augmenté de plus de 380% en 30 ans, passant "de 1.000 tonnes en 1980 à plus de 4.800 tonnes en 2010", malgré une très forte augmentation des moyens mis en oeuvre pour combattre le trafic de drogue.

L'ancien président colombien Cesar Gaviria estime que la solution serait de "prendre le budget (anti-drogue)que les pays dépensent dans les prisons et la police, pour l'affecter à la prévention".

"En Colombie, par exemple à Medellin et à Bogota, nous agissons par des campagnes de prévention (…) avec les familles, avec les professeurs qui sont également favorables à la prévention", a-t-il dit à la presse, soulignant les progrès enregistrés dans les villes dominées par les cartels.

Parmi les membres de cette commission, figurent également les ex-présidents du Brésil et du Mexique et des personnalités comme l'écrivain péruvien Mario Vargas Llosa et le patron du groupe Virgin Richard Branson.

M. Gaviria a insisté sur la nécessité de faire pression sur le Congrès américain pour leur dire: "nous avons besoin de vous dans ce débat et d'un changement de vos lois, sinon la violence en Amérique latine, au Mexique et en Amérique centrale va devenir incontrôlable et nous allons perdre".

Le président de la GCDP, l'ex-président brésilien Fernando Henrique Cardoso, a de son côté appelé les gouvernements à "expérimenter différentes façons de réguler les drogues telles que la marijuana, comme cela a déjà été fait avec le tabac et l'alcool".

Soulignant que réguler ne signifiait pas légaliser, il s'est prononcé pour "toutes sortes de restrictions et de limitations dans la production, le commerce, la publicité et la consommation d'une substance donnée, pour lui ôter tout prestige, décourager son utilisation et la contrôler".

"Les toxicomanes peuvent faire du mal à eux-mêmes et à leurs familles, mais ce n'est pas en les enfermant qu'on va les aider", a-t-il ajouté.

Selon M. Gaviria, des changements de politique pourraient arriver plus vite que prévu: "Presque tous les présidents estiment que la politique (actuelle) doit changer. Plus personne ne soutient la prohibition, même pas aux Etats-Unis".

"Aucun responsable américain ne parle de soutenir la prohibition en tant que politique. Je n'ai rien entendu de tel. Ils ont tout bonnement arrêté d'en parler", a-t-il assuré.
Source AFP

Read More

mercredi 24 octobre 2012

Betroka Les militaires brûlent un village


Indiquées comme étant des refuges de dahalo et de trafiquants de drogue, une quarantaine de cases abandonnées ont été détruites. Des tonnes de cannabis y ont été découvertes.
Le village de Maha­riomby-Betroka a été détruit par les flammes. En fin de semaine, les forces spéciales ont mis le feu à une quarantaine de toits. Dis­persées en cinq endroits, ces cases abandonnées sont signalées comme lieu de retraite des trafiquants de drogue et des voleurs de bétail. D'ailleurs, des tonnes de chanvre indien y auraient été retrouvées, selon une source proche du commandement des forces spéciales. « Il a fallu les brûler pour dissuader ces malfaiteurs », selon ces éléments.
Les 90 éléments qui ont mené l'opération, ont eu fort à faire. Dans leur marche, ils ont découvert des plantations de cannabis, qui s'étalent sur près d'un millier d'hectares selon le quartier général des forces spéciales à Betroka et ils ont dû détruire toute la culture. Cette tâche leur aurait pris trois jours.
« Les trafiquants de drogue ont défriché des milliers d'hectares dans une réserve naturelle. Les arbres abattus ont fait place à des plants de cannabis. D'après les constats, la culture de drogue se développe dangereusement dans la forêt profonde », explique un officier supérieur de la gendarmerie, encore sur place.

« Ce phénomène a été relevé en plusieurs endroits sur un rayon d'environ cinq kilomètres », enchaîne-t-il.

Repliés en forêt

À l'entendre, des dahalo qui se sont terrés dans cette forêt, ont ouvert le feu dimanche dès qu'ils ont aperçu les forces de l'ordre. Parés à un affrontement, les éléments armés de lance-roquettes et de kalachnikov ont progressé dans les bois, bénéficiant de l'appui d'un hélicoptère, mais leurs vis-à-vis armés ont réussi à s'évanouir dans la nature, mettant fin à la confrontation.
Des troupeaux y ont été localisés. Il s'agirait de zébus volés, réduits à l'état sauvage après avoir été razziés par des dahalo.
Une mise au point de la situation spécifie que les habitants des cases brûlées se sont repliés en pleine forêt.
Dans la nuit de dimanche à lundi, un suspect s'est, par ailleurs, fait prendre dans les filets des forces spéciales. Les enquêteurs ont commencé à l’interroger dès son arrivée à Betroka.
Quant aux hommes qui ont mené l'opération à Miha­riomby, ils ont regagné leur quartier général avant-hier.






Seth Andriamarohasina

Read More

Sur le cannabis les électrons libres du gouvernement

Il ne faut pas s'étonner ces ministres veulent exister politiquement et pas seulement derrière le programme du chef de l’État qui les a nommés. Prenons Cécile Duflot qui n'est ministre que part l'accord entre EELV avec le PS ce qui ne l'empêcha pas de soutenir le non au TSCG de son groupe sous le prétexte que l'accord ne précisait pas le vote du TSCG. Elle vota pour, son groupe contre, mais aussi paradoxal que cela puisse paraître ils votèrent la règle d'or ? Quant à Vincent Peillon, on connait sa manière de faire, il suit le mentor si cela lui rapporte qu'on se rappelle quand il fit un enfant dans le dos à Ségolène Royal. C'est le personnage qui inspire peu de scrupule en quelques sorte. Il fallut qu'ils se prononcent publiquement pour la dépénalisation du cannabis, pas la légalisation, simplement pas de peine judiciaire pour les adeptes, pas pour les dealers. Bien sûr ces couacs rejaillissent sur le premier ministre se trouvant ainsi accusé de ne pas tenir ses ministres.

 Le 05 juin Cécile Duflot s'exprima sur canal +, je n'ai pas été transformée en une autre personne en devenant ministre rappelant que «c'est la position de son mouvement depuis très longtemps». «L'objectif est double, il est de faire baisser le trafic, de supprimer le trafic et la violence notamment, et d'avoir une politique de santé publique», clame-telle. «Il faut considérer que le cannabis, c'est comme l'alcool et le tabac, même régime, une politique de santé publique et de prévention, notamment vis à vis des plus jeunes». «Je sais que ce n'est pas la position du gouvernement mais là, je suis la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts et je dis quelle est notre position», souligne-t-elle. C'est franc et honnête, mais dépénaliser n'est pas légaliser et cela n'empêchera pas la vente du cannabis, on ne comprend pas ?

Puis ce fut le tour de Vincent Peillon le 15 /10 en souhaitant ouvrir le débat sur sa dépénalisation. Il déclencha une forte polémique de l'opposition, la cacophonie gouvernementale pour François Fillon et pour Jean-François Copé ce fut l'appel au président. «La dépénalisation des drogues douces, dites douces, est simplement inacceptable». «Je suis désolé de devoir rappeler ce que des dizaines et des dizaines de chercheurs ont évoqué dans des rapports scientifiques incontestables sur les ravages sur la santé physique, psychique, psychologique, sur l'ensemble des être humains et notamment les plus jeunes des effets du cannabis».

On se demande s'il n'y a pas confusion entre dépénaliser et légaliser ?

Tout est parti lors d'une interview sur France inter à l'émission tous politiques, et pour Vincent Peillon «comme ministre de l'Éducation nationale, c'est un sujet qui concerne directement notre jeunesse».

http://touspolitiques.franceinter.fr/emissions/vincent-peillon

«Il y a une économie parallèle dans ce pays, c'est l'économie de la drogue. Alors, on peut lutter par les moyens de la répression, je suis absolument pour». «Il s'est dit très étonné très étonné parfois du côté un peu retardataire de la France sur un sujet qui pour moi est d'ampleur Mais en même temps je vois que les résultats ne sont pas très efficaces, parce que ça fait combien d'années et combien de lois qu'on nous dit ça ?», a-t-il argumenté. «Donc la question est posée, et je souhaite qu'on puisse avancer sereinement», a-t-il ajouté.

Évidemment l'importance de ces critiques est faible, mais dans le contexte actuel de tension, elles ont un écho qui, à force d'être colporté, ne peut que faire admettre un cafouillis politique des socialistes. Mais finalement ce n'est pas sur ce problème que sera jugé François Hollande, mais sur la réussite de sa politique économique, les libertés politiques des ministres qu'ils s’octroient ne sont rien à coté des couacs des débuts du gouvernement Fillon, lire ici, et des casseroles de Nicolas Sarkozy sur les affaires qui sont en cours, Karachi, Bettencourt, les sondages de l’Élysée.

La droite à toujours été contre, mais n'a jamais rien résolu quand l'on sait qu'il n'est pas possible de combattre efficacement le trafic de la drogue. En 2003, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin envisagea de «contraventionnaliser» l'usage du cannabis, même Nicolas Sarkozy prôna cette mesure lorsqu'il fut ministre de l'intérieur. En fait il n'y aurait plus de peine d'emprisonnement comme le prévoit la loi de 1970 sur des stupéfiants, mais des amendes. Nicolas Sarkozy jugea cette loi de 1970 répressive et ridicule en 2003 et proposa aussi cette «contraventionnalisation» qui ne put être appliquée par suite de l'opposition de la Mission interministérielle de la lutte contre la drogue et la toxicomanie.



par

 Mais il n'y eut pas que Duflot et Peillon qui s'exprimèrent pour revoir ce problème qui divise la classe politique entre les conservateurs et les évolutifs, pour ne pas dire les modernes. Il y eut entre 1997 et 2002 une division de la majorité du gouvernement de Lionel Jospin. Deux ministres Dominique Voynet, Bernard Kouchner appelèrent à ouvrir le débat. Même Lionel Jospin en 2002 lors de la campagne présidentielle se prononça pour un débat. Il y eut aussi Daniel Vaillant lorsqu'il fut ministre de l'intérieur ouvrant un débat de juin à octobre sur la légalisation du cannabis sous contrôle, et Vincent Peillon de déclarer qu'il était à cette époque de son avis et qu'il l'est encore aujourd'hui, on nage entre dépénalisation et légalisation !



Ségolène Royal fut même pour un débat public, quant à François Bayrou il ne fut pas contre, mais pour lui la dépénalisation augmenterait la consommation, ce qui n'est pas assuré. Le sujet fut même évoqué lors des primaires socialistes lorsque Jean-Michel Baylet se déclara, devant des millions de téléspectateurs, favorable à la légalisation le 15 septembre. «La légalisation du cannabis pour assécher les sources de financement des trafics de drogues, ainsi que le renforcement des moyens des brigades de lutte contre les trafics de stupéfiants, qui sont à l'origine de nouvelles formes de criminalité organisée toujours plus violentes».

Quant à Martine Aubry, elle «se prononça pour une dépénalisation de l'usage pour ceux qui ont moins de 5 grammes dans la poche», associée à un renforcement des sanctions sur les trafiquants. Lors de ce débat, Ségolène Royal, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et François Hollande déclarèrent être contre la dépénalisation, arguant qu'un assouplissement de la législation sur le cannabis serait un mauvais signe donné aux jeunes quant à sa dangerosité.

 On voit la cacophonie qui se présenterait lors d'un débat.

Assimiler le cannabis à l'alcool et au tabac ne me parait pas exact, leurs effets sont beaucoup plus longs. Le problème est que notre jeunesse se drogue par stress du lendemain, par ce qu'elle ne sait plus se divertir, et cherche à s'évader en fumant un joint. L'usage du cannabis traduit un mal vivre psychique et conduit à des états de psychose cannabique aiguë. Le cannabis comme les autres drogues plus néfastes procurent un état d'euphorie, d'hilarité, de flottement, d'altération de la mémoire. Un ensemble de symptômes qui marquent à vie la santé. Le problème est donc comment juguler la consommation, pas de l'autoriser sous quelque forme que se soit.

Dans un entretient au journal Le Monde datant d'août 2011, l'économiste Pierre Kopp, professeur à l'université Paris I, Panthéon-Sorbonne, estime qu'en comparant le coût de la politique de lutte contre le cannabis à celui de son autorisation, la légalisation du cannabis rapporterait un milliard d'euros à l’État. Pour lui, légaliser ne conduirait pas à une surconsommation si la taxe au gramme serait maintenue par l’État à 5,5 € Ce serait le prix médian, au dessus le trafic augmenterait, en dessous la consommation augmenterait. Curieux raisonnement si le trafic augmente c'est que la consommation augmente également, non ? Pour le professeur le prix devrait être un peu plus élevé afin de compenser la disparition du prix du risque, par le dealer, que comporte l'achat.

Le professeur affirme, entre autre, prendre en compte notamment les conséquences pour les finances publiques, des dépenses de répression, les profits des réseaux criminels. Selon lui, avec une légalisation, on pourrait épargner 300 millions d'euros de dépenses dues aux interpellations d'environ 80.000 personnes, et même davantage car il faudrait ajouter les dépenses dues aux gardes à vue, au fonctionnement des tribunaux et à l’exécution des peines. Cela permettrait d’encaisser une taxe approximativement égale à 1 milliard d’euros. Ce qui représente «du temps et des moyens qui pourraient être réalloués à la prévention et à la lutte contre le trafic des autres drogues». Pour évaluer les conséquences sur la collectivité, le professeur prend en compte les dépenses de soins, de répression, mais aussi les retraites qui n'ont pas à être versées en cas de décès. Il est certain que les réseaux criminels se trouveraient en perte de vitesse si la vente du cannabis serait sous la direction de l’État. L’État pourrait de ce fait contrôler la consommation, mais aussi une meilleure visibilité des consommateurs. Pour confirmer son analyse, le professeur cite la politique mise par l’État sur l'héroïne en autorisant des produits de substitution, ce qui permit une chute des overdoses.

Finalement quelle politique adopter au vu des différentes approches ? Rester sans rien faire ne résout rien, mais n'aggrave rien. La drogue se vend et les jeunes en fument. La dépénalisation n'apporterait rien de plus que la contraventionnalisation. L'égaliser le cannabis par un contrôle de l’État assainirait la vente clandestine ce qui pourrait être bénéfique pour l’État tout en combattant le trafic comme actuellement, mais n'empêcherait pas les jeunes de se droguer.

Marisol Touraine ministre de la santé sur France info, envisage des salles de consommation de drogue. Dimanche 21 octobre elle espère lancer en France l'expérimentation des salles de consommation de drogue d'ici la fin de l'année. «J'espère que des expérimentations pourront être annoncées avant la fin de l'année» a-t-elle sur BFMTV, précisant que plusieurs municipalités «de droite comme de gauche étaient déjà prêtes à s'engager» pour accueillir ce type de salles. Ces salles permettraient un contrôle sur les produits en apportant de bonnes conditions d'hygiène sous supervision de personnels de santé. Illégales en France mais existent dans près d'une dizaine de pays, dont la Suisse et l'Allemagne. L'UMP s'est déclarée hostile à la création de ce type de «salle de shoot», prônant la prévention de la toxicomanie plutôt que son encadrement. C'est banaliser l'usage et c'est légaliser la consommation des drogues les plus dures et cela aux frais des contribuables !

En 2008 l'ONU dans son rapport mondial sur les drogues 2008, estimait qu'il y avait 166 millions d'usagers de cannabis, le pays comportant le plus d'utilisateurs restant les États-Unis. En France, parmi les adultes âgés de 18 à 64 ans, 33 % déclarent avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie, ce qui représente 13,4 millions de personnes. Le nombre de personnes ayant consommé du cannabis dans l’année est de 3,8 millions, 8 % de la population, situant la France parmi les pays d’Europe les plus consommateurs, aux côtés de la République tchèque, du Royaume Uni, de l’Italie et du Danemark. La carte d'Europe des pays consommateurs de cannabis.


 

Read More
Articles plus récents Articles plus anciens Accueil