mercredi 16 septembre 2015
Où en est le cannabis thérapeutique en France ?
Le cannabis thérapeutique se banalise enfin dans notre pays. Il faut reconnaître que la France a pris beaucoup de retard sur cette question par rapport au reste du monde. Sans doute par peur de banaliser une drogue douce qui soi-disant inciterait à consommer des drogues dures, ou par démagogie car une majorité des français ont des à priori sur cette herbe ; ou bien, tout simplement par conservatisme.
Maintenant que ces traitements sont permis, nous allons nous poser la question des modalités d'accès à cette consommation. Nous nous demanderons notamment si les critères d'acceptation sont plutôt sévères ou semblables aux règles des autres pays.
Les traitements à base THC avant 2015
Depuis quelques années, un traitement à base de pilules appelé Marinol est accessible en France mais est soumis à des règles de prescriptions compliquées. Seul un médecin hospitalier pourra prescrire ce médicament mais il devra au préalable demander l'autorisation de l'Agence Nationale de Sécurité du médicament. Cette autorisation est d'une durée renouvelable allant d'un mois à six mois. Le médecin devra prouver que tous les traitements habituels ont déjà été essayé sur le patient, sans succès. Le malade ne pourra venir chercher son Marinol qu'en pharmacie hospitalier. Ce médicament est efficace en cas de glaucome, de nausées liées par exemple à la chimiothérapie, de manque d'appétit (anorexie, Alzheimer) et de troubles du comportement.
Le Sativex a fait son apparition en France cette année (2015). Il s'agit cette fois d'un spray buccal qui était déjà légal dans une dizaine de pays européens dont l'Allemagne et le Royaume-Uni. A la différence du Marinol, le malade pourra se procurer ce Sativex en pharmacie de ville avec une ordonnance valable 28 jours et renouvelable par le médecin. Le médicament sera enfermé dans des coffres comme tous les traitements à base d'opiacés. Le Sativex est indiqué pour soulager les malades de la sclérose en plaque.
Consommation illégale de cannabis
Doit-on le préciser ? La consommation de cannabis sous forme d'herbe et de résine n'est pas autorisée en France. Ainsi, un malade qui fume des joints à base de cannabis est dans l'illégalité et est passible d’un an d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende, même si ces peines sont rarement appliquées. La Justice préfère des alternatives telles que des stages de sensibilisation ou des travaux d'intérêt général. Cette méthode pour consommer le cannabis présente une forte toxicité liée uniquement à la combustion (goudron, monoxyde de carbone...) et à la présence de tabac, sans parler de la dépendance au tabac créée à la fois par la nicotine et les 4000 additifs contenus dans une cigarette.
Bien évidemment, le cannabis peut présenter certains risques, notamment pour la conduite et pour le développement du cerveau chez les plus jeunes, mais sa dangerosité réside plutôt dans la manière de le consommer. C'est pour cette raison que de plus en plus de consommateurs se tournent vers des solutions plus saines, par exemple le vaporisateur pour cannabis. Cet appareil ne brûle pas l'herbe mais va la vaporiser. Ainsi, la température de chauffe ne va pas atteindre les 200°C et il n'y aura donc pas de combustion proprement dite. Résultat : le vapoteur ne va pas inhaler de monoxyde de carbone et de goudron. Et comme il n'y a pas de tabac, il ne va pas être exposé à de la nicotine et aux 4000 additifs toxiques.
Qu'en est-il du danger de la cigarette électronique ?
Y'a t-il vraiment un danger dans la cigarette électronique ? Des études américaines ont mis en évidence des risques liés notamment à des émissions de formaldéhyde. Les scientifiques indépendants ont constaté, pour chacune de ces expérimentations, des irrégularités dans les méthodes adoptées. Il semblerait que les instigateurs de ces études aient orienté leurs méthodologie pour atteindre les résultats souhaités, c'est à dire des productions de toxines.
C'est donc dans cet esprit qu'ils ont utilisé, pour simuler les inhalations d'un humain, des robots qui aspiraient de manière beaucoup plus intense que n'aurait pu le faire un vapoteur. On comprend donc pourquoi ces scientifiques ont, à chaque reprise, fait paraître leur protocole scientifique plusieurs semaines après leur communiqué de presse, comme nous l'apprend le rapport du Public Health England. C'était pour permettre à la polémique d'enfler car une fois le rapport scientifique diffusé, la supercherie était découverte mais le lavage de cerveaux avait déjà fait son affaire sur les mentalités : voilà comment on est passé en Europe de 27% d'avis négatifs sur la cigarette électronique à 52% en seulement deux ans !
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