Un rapport publié cette semaine aux États-Unis confirme l'addiction à cette drogue sur le territoire américain. La progression est frappante ches les femmes.
Un demi-million d'usagers
La consommation d'héroïne a augmenté de 63% entre 2002 et 2013, portant le nombre d'usagers à 500.000* personnes, soit 2,6 individus sur 1000. Dans le même temps, le nombre de personnes dépendantes a augmenté de 90%. Ces chiffres ont progressé plus rapidement entre 2011 et 2013 qu'au cours des périodes précédentes indiquant une aggravation de la situtation sanitaire. Le profil type de l'héroïnomane est aujourd'hui celui d'un homme de type «blanc non-hispanique», âgé de 18 à 25 ans, sans assurance santé et gagnant moins de 20.000 dollars par an. A noter: la diminution de 11% des consommateurs de moins de 17 ans.Deux fois plus de femmes qu'en 2002
Le nombre de femmes ayant eu une expérience avec l'héroïne a progressé de 100% depuis 2002. En 2013, 1,6 femme sur 1000 s'était droguée avec cette substance. Une preuve supplémentaire que ce produit se démocratise, après avoir gagné les classes moyennes blanches.Quatre fois plus d'overdose qu'il y a dix ans, deux fois plus qu'il y a deux ans
8200 personnes sont décédées aux Etats-Unis après une overdose d'héroïne en 2013. Le constat alarme surtout par la progression de ce chiffre, qui a doublé sur les deux seules dernières années de l'étude (2011-2013). Un consommateur sur 50 s'expose à ce type de décès selon le CDC. L'organisme gouvernemental lie directement cette «augmentation rapide du nombre de morts par overdoses» à celle du nombre d'usagers. Une relation mécanique en somme. Mais problème, la croissance du nombre d'overdoses est plus rapide que celle du nombre d'usagers. En cause: la «qualité» de la drogue. Habitués à une faible pureté du produit les consommateurs surdosent généralement la quantité qu'il s'administrent. Face une drogue de meilleure facture, la concentration du principe actif engendre un arrêt respiratoire, et la mort si du sujet s'il n'est pas pris en charge.Un prix cinq fois plus faible que les anti-dépresseurs
Parmi les facteurs explicatifs de la progression de la consommation d'héroïne aux États-Unis, le CDC souligne son prix attractif, cinq fois inférieur à celui des anti-douleurs pharmaceutiques. Or, les prescriptions de ces analgésiques opioïdes, de la même famille que l'héroïne, sont aussi en augmentation. Les populations pauvres ne bénéficiant pas de couverture sociale voient donc en cette poudre un moyen peu onéreux de calmer leur douleur, et la dépendance amorcée par les médicaments. «Les données présentées ici indiquent une relation particulièrement forte entre héroïne et analgésique opioïdes», précise le rapport. «En fait , l'abus ou la dépendance à ces anti-douleur est le plus important facteur de risque d'abus ou de dépendance à l'héroïne», tranchent les chercheurs.*Les chiffres de ce rapport sont des approximations a minima précise le CDC puisqu'ils sont issus d'une démarche déclarative.
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